
Après avoir étudié le cyclisme sur route et sur piste, mais aussi le VTT féminin, La Gazette Des Sports vous propose le 4e volet de notre semaine spéciale consacrée à ce cyclisme féminin. Et dans cet avant dernier opus, nous parlerons d’une discipline qui est de saison, le cyclo-cross ! A mi-chemin entre route et VTT, le cyclo-cross séduit davantage chaque hiver. Coup de projecteur sur les cyclistes qui font les beaux jours de cette discipline au niveau mondial et national. A vos marques, prêts, partez !
La parité homme – femme respectée en cyclo-cross.
Le cyclo-cross, c’est le sport numéro 1 en Belgique. De ce fait, les principales organisations de cyclo-cross se trouvent en Belgique, où les épreuves de coupe du monde, mais aussi les différents challenges fleurissent au gré des années. Et à ce niveau-là, les dames ne sont pas plus mal loties que ces messieurs. Il est rare qu’au cours de l’hiver, une épreuve belge privilégie les hommes plutôt que les femmes. Dames, Juniors, Espoirs et Elites empruntent donc le même circuit et sont supportés par une foule toute aussi importante. Là-dessus, donc, peu de différences à noter entre le sport féminin et masculin. Bien sûr, on peut remarquer que les dames n’ont qu’une seule catégorie. Pas de distinction entre les Espoirs et les Elites, comme chez les hommes, pas non plus d’épreuves réservées à la catégorie des juniors Dames, au niveau international. Cependant, à l’échelon national, lors des championnats de France, mais aussi du Challenge National, et ce depuis seulement deux ans, les junior(E)s ont le droit à leur propre course, avec un maillot distinctif pour la lauréate. Nous vous en parlerons dans la dernière partie « Et demain ? La relève arrive. » En attendant, coup de projecteur sur les principales actrices du cyclo-cross international.

La hiérarchie mondiale se met en place.
Lorsque l’on regarde les classements des dernières manches de la Coupe du Monde 2012/2013 de cyclo-cross, c’est une américaine qui sort du lot : Katherine Compton. Deuxième à Tabor, lors de l’ouverture de la compétition, elle s’est ensuite imposée à Plzen, Koksijde puis Roubaix. Domination sans partage qui pourrait bien se poursuivre dans les jours à venir. Ce dimanche, 23 décembre, si la fin du monde n’a pas frappé, Namur accueillera la 5e épreuve de coupe du monde tandis que le 26 décembre, c’est Heusden-Zolder qui recevra la 6e manche de la compétition. Il restera ensuite le cyclo-cross de Rome, le 6 janvier, puis celui de Hoogerheide, aux Pays-Bas, pour que quelqu’un aille titiller Katherine Compton.

Mais qui peut parvenir à cela ? La première à qui l’on peut penser, c’est Sanne Van Paassen. En effet, la batave est la seule à avoir devancé Compton en coupe du monde, c’était à Tabor en octobre dernier, mais ce n’était que d’une courte tête, dans un sprint à deux. Depuis, Van Paassen n’était plus monté sur un podium mondial. Tout de même vice-championne d’Europe à Ipswich, la néerlandaise a pris la 2e place de la Coupe du Monde de Roubaix après avoir longtemps occupé la tête de l’épreuve. Un retour en forme qui pourrait lui permettre de renouer avec le succès et peut-être même de remporter à nouveau la Coupe du Monde comme durant l’hiver 2010/2011. Ensuite, pour ne pas changer, on retrouve deux britanniques. Comme sur la piste ou sur la route, les cyclistes de Grande-Bretagne s’illustrent au meilleur niveau, tant européen que mondial. Championne d’Europe, septuple championne nationale, lauréate à 12 reprises depuis l’ouverture de la saison, notamment aux USA, Helen Wyman réalise l’une de ses meilleures saisons. A 31 ans, l’anglaise est actuellement 4e du classement général de la Coupe du Monde. Classée 3e à Tabor puis 2e à Plzen, la République Tchèque lui a bien réussi. Seulement 5e à Koksijde, la britannique, prise dans une chute, n’a pu défendre ses chances à Roubaix. A ses côtés, c’est Nikki Harris qui se distingue.

Vice-championne de Grande-Bretagne ces trois dernières années, lauréate du classement général du Superprestige, le principal challenge de cyclo-cross en Belgique et aux Pays-Bas, cette spécialiste du VTT est en pleine possession de ses moyens. En effet, à seulement 25 ans, la championne de Grande-Bretagne 2012 de VTT a empoché le bronze lors des derniers championnats d’Europe de cyclo-cross et occupe le 3e rang de la Coupe du Monde. De bon augure pour la suite de sa jeune carrière. Les françaises, elles, se défendent dans le top 10 international.
A quand un podium mondial ?
Sur le Challenge National, les différences sont peu notables, les vainqueurs changent à chaque épreuve, et le niveau global reste homogène. Et lorsque vient le temps de se confronter à l’international, les françaises pêchent dans la finalisation. Christel Ferrier-Bruneau, 6e à Tabor puis 5e à Roubaix, Lucie Chainel-Lefèvre, 8e à Plzen et 4e à Koksijde sont les deux françaises à avoir intégré le top 10, échouant sans cesse au pied du podium. Certes, il est frustrant d’échouer si près, mais ces places d’honneurs, régulières, sont encourageantes pour l’avenir. Les prochaines échéances pourraient permettre aux tricolores de monter sur la « boîte » avec l’ambition final de réussir lors des championnats du monde de Louisville, en février prochain. Si ces deux femmes ont réussi de telles performances, elles précèdent Pauline Ferrand-Prévôt, l’espoir de la discipline (et du cyclisme féminin français en général d’ailleurs !) lauréate du Challenge National de Pontchâteau, ou encore Marlène Morel-PetitGirard, peu connue, mais une franc-comtoise pétrie de talent qui arrive enfin à lutter avec les meilleures, en témoigne sa 2e place à Pontchâteau, lors de la finale du challenge national. Ensuite, la France peut compter sur des filles telles que la rhônalpine, Marlène Petit, 4e à Saverne et Besançon des deux premières épreuves du challenge national, elle se classa 5e à Pontchâteau. Récompensée de sa régularité, Marlène Petit termina 3e du classement général de cette compétition. Ensuite, ça sera à la jeunesse de prendre le pouvoir.
Et demain ? La relève arrive.

Dans cette ultime partie, nous aurons du mal à vous parler de la relève internationale. En effet, comme dit précédemment, la Coupe du Monde pour les junior(e)s dames n’existe pas encore. Si bien que nous nous focaliserons sur les jeunes pousses du cyclo-cross tricolore. Sur notre site internet, nous vous avons déjà résumé chaque épreuve du challenge national de cyclo-cross, et les plus fidèles le savent déjà, une concurrente à dominer sa catégorie : Laura Perry. L’an passé, elle était championne de France cadette. En 2013, elle sera la grandissime favorite des championnats de France junior. Cette compétitrice du CC Etupes a survolé les débats de Saverne à Pontchâteau en passant par Besançon. Plus qu’une domination, Laura Perry a même pris ses marques parmi le peloton des Elites dames françaises. A Saverne et Pontchâteau, elle s’est classée 6e tandis qu’elle terminait 8e à Besançon avec les cadors de la discipline alors qu’elle n’a pas encore… 17 ans ! A coup sûr, cette franc-comtoise, encore une, est en mesure d’éclore au plus haut niveau dans les prochaines années. Ensuite, la bretonne Emeline Gaultier Martin parvient à tirer son épingle du jeu, notamment lors des deux premières épreuves du Challenge National, où elle a terminé à la 2e place. Ensuite, les places ne sont pas acquises, et à cet âge-là, tout est rapidement modifiable. Retenons que l’an passé, Julie Boucher est devenue la première championne de France junior de la discipline. En janvier prochain, elle remettra son titre en jeu. Un titre qu’elle défendra, becs et ongles, bien qu’il sera difficile, pour elle, de réitérer sa performance de Quelneuc.
Demain, interview exclusive d’Audrey Cordon.

Rien est fais pour la releve par la France. Dans la selection pour les CH du Monde il y a 5 places pour les filles et ils envoient que 2 hors chez les elites hommes qui on encore moins de chance de medailler 6 sont selectionner. bravo et vive la parité masculin
Seuls trois coureurs représenteront les hommes à Louisville pour 2 dames. Si la parité n’est pas respectée elle l’est presque…