Cyclo-Cross : Objectif Europe !

Lorsch accueillera, samedi prochain, les championnats d’Europe de cyclo-cross. Juniors, Espoirs, Elites Dames et Dames U22 se disputeront le titre continental. Pour certains, une première. Pour d’autres, une habitude. Porter le maillot tricolore est une chose unique. Tous (ou presque) se sont confiés à La Gazette des Sports avant ce rendez-vous d’importance. Entretien.

Marlene Petit : EDFMarlène Petit :
«Cette année, j’ai franchi un cap !»

Marlène Petit est LA française en forme du début de saison. Lauréate de la première manche nationale à Besançon, la Rhônalpine a terminé 15e de la Coupe du Monde de Valkenburg. Ce week-end, elle s’attaque à un rendez-vous européen convoité.

«J’ai vraiment hâte d’être au départ. Je suis en forme depuis le début de la saison. Je parviens à monter en puissance au fur et à mesure des week-ends de compétition. J’arrive ainsi dans les meilleures conditions pour mon premier championnat d’Europe.

Suite à ma victoire à Besançon, j’ai enchainé avec un stage de préparation avec l’Equipe de France à Saint Quentin en Yvelines. Puis j’ai réalisé une autre semaine avec d’importantes charges d’entraînement que j’ai conclue ce week-end avec deux compétitions. Les sensations étaient bonnes et les résultats sont présents puisque je gagne samedi à Belleville et échoue de peu pour la victoire dimanche à Hittnau. (Battue au sprint par la jeune suissesse Sina Frei).

J’ai vu des vidéos du circuit de Lorsch. Je pense que c’est un circuit qui peut me convenir. Apparemment, il y a des portions techniques avec des petits talus et d’autres portions où il faudra plutôt faire parler la puissance. C’est un circuit complet malgré un profil relativement plat. On verra ce qu’il en est réellement sur le terrain car les apparences sont parfois trompeuses. La météo aura aussi une incidence importante sur l’état du circuit. 

Marlene Petit Hittnau

Je n’ai pas vraiment de préférences sur les circuits. De toute façon, en cyclo-cross, il est important de pouvoir s’adapter en permanence à différentes conditions. C’est d’ailleurs ce qui me plaît dans la pratique de cette discipline. 

Je trouve que l’esprit général de l’équipe est idéal pour que chacun puisse exprimer le meilleur de lui-même. J’apprécie la transmission d’expérience, l’envie de chacun d’apprendre et de continuer à progresser ainsi que les différents conseils du staff. 

Disputer ce championnat d’Europe est une réelle satisfaction. Cela fait plusieurs années que je me rapproche du niveau des meilleures. Cette année j’ai vraiment franchi un cap. C’est la suite logique. Au-delà de cela, j’aimerais bien faire honneur à ce maillot tricolore. Mon meilleur souvenir sur le vélo remonte à 2008. Une cinquième place avec le maillot de l’équipe de France. C’était sur route, dans la catégorie junior. Et c’était un championnat d’Europe… J’espère que je garderai un bon souvenir de Lorsch ! 

Je n’ai pas vraiment de référence à l’échelon international. L’objectif est de faire une course pleine physiquement, tactiquement et techniquement. Je veux donner le meilleur de moi-même pour accrocher une belle performance. Si le résultat est au rendez-vous, ce sera parfait. Sinon, il faudra se remettre en question et travailler encore plus dur. 

C’est très plaisant de voir que le cyclisme féminin se développe et pas seulement sur route. Ouvrir une course pour les Juniors-Espoirs, ça motive les jeunes. Le niveau général s’élève et ça pousse les plus anciennes à ne pas se reposer sur nos lauriers. Et je m’inclus évidemment dans les anciennes !»

Juliette Labous HittnauJuliette Labous :
«Que du bon stress !»

Troisième à Hittnau de l’EKZ Cross. Troisième à Besançon. Juliette Labous, championne de France cadette sur route, confirme tout le bien qu’on pouvait penser d’elle en cyclo-cross. Pour la première fois elle disputera un championnat d’Europe U22. Mais elle a déjà connu les joies d’une sélection nationale…

«Pour samedi, je n’ai que du bon stress. Pas vraiment de pression puisque ce sera mes premiers championnats internationaux en cylo-cross. Depuis Besançon, j’ai été malade donc pas forcément au mieux niveau sensation. Mais j’ai eu une bonne préparation et la forme revient.

Après la coupe du monde à Valkenburg (21e), j’ai participé au stage Equipe de France à Saint-Quentin en Yvelines. Où l’on a pu faire aussi bien de la technique que du physique. J’ai enchaîné, la semaine dernière, avec un stage dans le sud de la France.

Lors du rassemblement national, à Saint-Quentin, on a pu regarder des vidéos du circuit de Lorsch, et s’en faire une idée. Ce sera un circuit assez roulant si c’est sec mais qui pourra être aussi très dur si c’est gras ! Un peu comme le circuit de la Malcombe à Besançon. Personnellement, j’aime bien les circuits durs et roulants, et aussi les circuits boueux.

On n’a pas l’habitude de courir dans des catégories spécifiques (U22) comme ça en France, mais j’ai pu m’en faire une idée sur les différentes courses que j’ai faîte à l’étranger. J’espère un podium voire plus selon la forme et les conditions, mais ce n’est pas forcément évident de se fixer des objectifs sachant qu’il y a beaucoup de filles qu’on ne connaît pas.

C’est toujours une fierté de porter le maillot de l’équipe de France, encore plus sur un championnat continental. Mais j’avais déjà été sélectionné pour les Championnats d’Europe de BMX en 2008. Je devais être benjamine. J’étais petite mais ça compte quand même ! Et puis il y a eu les FOJE (Festival Olympique de la Jeunesse Européenne) en 2013.»

Maelle Grossetête : EDFMaëlle Grossetête :
«On a toute deux bras et deux jambes»

Elle sera la deuxième française engagée sur la course Juniors-Espoirs. Avec Juliette Labous, elles jouent au chat et à la souris. Un coup toi, un coup moi. La casquetteuse Maëlle Grossetête, fraîchement arrivée au VC St Julien en Genevois, engrange de l’expérience.

«Mentalement, j’arrive détendue à ce championnat d’Europe. Je ne me mets pas de pression. Je sors seulement de la catégorie des cadettes alors cette course, c’est avant tout pour engranger de l’expérience. C’est la première fois que je vais courir au niveau continental. Je ne connais pas mes adversaires, mais si les sélectionneurs me font confiance, c’est que j’ai le niveau. Je donnerai tout pour ne pas avoir de regret.

Je ne vais pas sur une course pour faire deuxième. C’est mon état d’esprit. Mais là, je ne me fixe pas d’objectifs précis en terme de places. Je dois faire une course propre. La meilleure possible sans faire d’erreurs techniques. Avec mon entraîneur, Thomas Berlioz, nous préparons surtout la deuxième manche de la Coupe de France, le 16 novembre à Sisteron. Physiquement, je me trouve donc dans une bonne forme. 

Samedi, ce ne sera que mon cinquième cross de l’hiver. J’ai préféré faire une bonne coupure après ma saison sur route. Le cyclo-cross c’est long et difficile. Il faut pouvoir encaisser l’entraînement et les conditions climatiques hivernales. Durant la première semaine des vacances de la Toussaint, j’ai participé à un stage de préparation avec l’équipe de France à St Quentin en Yvelines. Nous avons réalisé du bon travail avec du bi-quotidien, un réveil musculaire et une compétition au sein du stage, et tout ça dans une très bonne ambiance de groupe.

Maëlle

D’ailleurs, au cours de ce stage nous avons visionné le circuit de Lorsch. C’est un circuit plutôt plat, avec de bonnes parties roulantes où il faudra être puissant et des parties techniques avec notamment des passages à pied et de nombreux virages avec des relances. Si le terrain est humide il y aura de nombreuses parties où il faudra descendre du vélo et courir à côté, surtout chez les filles… Dans ma préparation j’ai donc intégré des séances de course à pied. Je pense que je suis moins à l’aise sur un circuit très gras, dans les gros chantiers. J’aime bien les circuits physiques où il faut être puissant. Mais après il faut savoir s’adapter à tous types de terrain. Je verrai bien une fois sur place à quoi ressemble vraiment le circuit et dans quel état il sera.

Depuis l’année dernière une nouvelle catégorie à été créée, la catégorie «jeunes filles » (17-22 ans). Je trouve ça bien car cela nous permet de découvrir le niveau continental sans pour autant être directement confrontée aux meilleures mondiales comme Vos ou Campton par exemple. C’est un peu comme une étape intermédiaire dans notre progression. On va se retrouver avec des filles de 5 ans de plus que nous, mais cela ne me fait pas peur. On a toute deux bras et deux jambes donc je pense que nous avons notre épingle à tirer du jeu.

C’est donc aussi la première fois que je porterai le maillot tricolore au niveau continental après l’avoir porté une toute première fois au cyclo-cross de Fontenay les Briis, le 22 octobre dernier. C’est un peu comme une motivation supplémentaire. Je suis très fière d’avoir la chance de représenter mon pays sur cette course, et j’espère que ce n’est que le début.

Depuis deux semaines, j’ai signé VC ST JULIEN car ils montent une DN féminine. Je tiens à remercier mon club formateur, l’UC PASSY MONT BLANC qui a tout fait pour me soutenir le plus longtemps possible et qui m’a énormément apporté. Sans lui, je n’en serai jamais arrivé là.»

Clément Russo : EDFClément Russo :
«L’objectif est d’être perfomant»

Le jeune Espoir de Charvieu Chavagneux IC progresse. Installé dans le paysage du cyclo-cross français, Clément Russo peut espérer intégrer le Top10 de ces championnats d’Europe.

«Je me sens bien en ce moment, je trouve ma forme en phase ascendante ces dernières semaines. J’ai réalisé une bonne préparation en vue de cette échéance. Après la première coupe du monde à Valkenburg (17e) nous avons effectués un stage avec l’équipe de France à Saint-Quentin en Yvelines. Un rassemblement qui s’est très bien déroulé avec un bon bloc de travail. Notamment une course le mercredi à Fontenay-les-Briis que j’ai remporté. À la suite de ce stage, j’ai gagné deux courses dans ma région. C’est toujours bon à prendre pour la confiance. La semaine suivante, j’ai enchainé sur un stage avec mon club de Charvieu-Chavagneux puis sur le cyclo-cross international de Marle. J’ai terminé 6e de cette épreuve relevée. 

Nous avons visionnés des vidéos du circuit de Lorsh lors des précédentes éditions du cyclo-cross. On a pu voir que les conditions météos allaient jouer un rôle très important car ça peut être très roulant ou à l’inverse un chantier avec beaucoup de parties a pieds… On verra bien sur place. Pas de prise de tête sur ce point. Il faut savoir s’adapter !

Porter le maillot tricolore, c’est toujours un grand bonheur. Mais il ne faut pas se contenter de ça. L’objectif n’est pas de faire parti de l’effectif mais d’être performant et d’honorer le maillot bleu blanc rouge au maximum. Ayant déjà participé aux Europe l’an passé, j’espérais vraiment y participer cette année. Un Top 10, ça serait pas mal.»

Kévin BouvardKévin Bouvard :
«Sportivement, c’es top de pouvoir représenter la France car politiquement…»

C’est le starter. L’homme du premier tour et plus si affinité. Le grand frère de cette équipe Espoir. Kévin Bouvard le Bisontin a enflammé la Malcombe lors de la première manche de la Coupe de France de cyclo-cross. À Lorsch, il veut jouer un rôle.

«Je commence enfin à me sentir de mieux en mieux après mes deux ans d’arrêt. C’est pas facile de revenir. Mais je ne perds pas espoir pour cette dernière année. Je me suis bien préparé pour ce rendez-vous. J’ai combiné des gros entraînements en salle et sur le vélo. Puis cette semaine, j’ai plus fait de la récupération pour avoir du jus samedi.  

J’ai un aperçu du circuit des championnats. Il me plait bien. Surtout s’il est boueux ! Je suis heureux de retrouver le groupe France. Il y a une superbe ambiance. Tout le monde amène son petit truc. C’est top de pouvoir représenter la France sur le plan sportif. Car politiquement, ce pays me déçoit de plus en plus….

Je ne pensais pas être de retour si tôt dans la saison. Alors cette sélection, c’est du bonus. Je veux me faire plaisir. Reprendre de la confiance et surtout essayer d’aider les deux leaders, Clément Venturini et Fabien Doubey, qui eux ont la force de s’imposer. Si je peux gêner les adversaires, ce sera avec grand plaisir. Personnellement, rentrer dans le Top 15, ce serait tip top !»

Romain SeigleRomain Seigle :
«Le mental est au beau fixe…»

Lui aussi est un revenant. Après avoir mis le cyclo-cross de côté, Romain Seigle revient. Plus fort que jamais ? Sans doute. 13e à Valkenburg il pourrait faire encore mieux à Lorsch.

«Je suis plutôt serein. Je sais que la forme est présente. Le mental est au beau fixe. Tout va pour le mieux avant d’attaquer ce championnat d’Europe. Ma préparation fût idéale. J’ai su tiré le positif du stage équipe de France réalisé à Saint Quentin en Yvelines. Je me rends bien compte que la forme est meilleure qu’en début de saison. C’est plutôt bon signe.

Le circuit paraît plutôt rapide mais pas mal technique quand même. Je n’ai pas réellement de préférences sur les circuits. En général, je suis davantage à l’aise lorsque le physique prime sur le reste. La plupart du temps c’est le cas en cyclo-cross.

Revêtir le maillot national, c’est toujours un plaisir. Je suis encore plus motivé avec cette tunique sur les épaules. En sélection, on se doit toujours de donner le meilleur de soi. Jusqu’au bout ! J’aimerai d’ailleurs remercier Yvan Clolus, l’entraîneur qui me suit depuis plusieurs années. C’est un entraîneur formidable. Mais aussi Eric Neumann, mon ancien coach. Il me soutient toujours énormément et je suis régulièrement en contact avec lui. Sans eux, je n’aurai pas réussi à atteindre ce niveau. Et puis je tiens à remercier mon nouveau club, l’AC Bisontine, qui m’accueille dans ses rangs pour 2015.»

Thomas Bonnet (EDF)Thomas Bonnet – Junior :
«Représenter mon pays est un honneur !»

Vainqueur à Besançon de la première manche de la Coupe de France de cyclo-cross chez les Juniors, Thomas Bonnet se révèle être aussi l’un des meilleurs du monde. Derrière le Belge Iserbyt ou le Suisse Jacobs, le Limousin avait pris la quatrième place de l’ouverture de la coupe du monde à Valkenburg. Une référence.

«Je suis déterminé et plus que motivé à l’idée de représenter l’équipe de France lors des championnats d’Europe de Lorsch. C’est un rêve de gosse qui devient réalité. Représenter mon pays, c’est un honneur ! À quelques jours de l’objectif, je sens que la forme est là. Je viens d’enchainer deux semaines de stage. L’une avec l’équipe de France et l’autre avec le Pôle Espoir de Guéret, où je suis interne.

Pour l’instant, je suis content de mon début de saison. Je suis surtout surpris. N’étant que Junior 1, je ne savais pas vraiment où me situer. Mais suite à ma quatrième place à Valkenburg, j’espère maintenant occuper les avant-postes. Notamment, sur ces championnats d’Europe.

Lors du stage avec l’équipe de France, nous avons étudié le parcours de Lorsch en vidéo. Mais je ne le connais pas plus. Ce n’est pas un problème car je m’adapte à tous les types de circuits. Mais les circuits physiques me conviennent davantage. 

Au sein de l’équipe de France, il y a un très bon état d’esprit. Avant le stage, je ne connaissais pas vraiment le staff et les autres coureurs mais un véritable collectif s’est crée. L’ambiance est bonne. C’est toujours agréable !»

Sandy Dujardin (EDF-

Sandy Dujardin :
«J’y vais pour gagner»

Le coureur de l’UC Tain Tournon confirme chaque week-end qu’il peut faire partie des meilleurs. Français ou européens. Sandy Dujardin, vainqueur à Fontenay-lès-Briis sous le maillot de l’équipe de France, 8e de la Coupe du Monde à Valkenburg. Il peut espérer et rêver des étoiles européennes.

«En ce moment, je me sens bien. Je réalise un beau début de saison et je me suis bien préparé pour les deux objectifs qui arrivent : le Championnat d’Europe puis la Coupe de France de Sisteron, le 16 novembre. Après le stage en équipe de France, j’ai enchaîné par une semaine chargée en entraînement. Je pense que ça jouera !

Le circuit de Lorsch semble assez plat et roulant. Du moins c’est ce que j’ai pu voir dans les vidéos des courses de l’an passé. Je pense que ce sera assez technique. Et si la météo s’y met, ce sera boueux. Ça ne me pose pas de problèmes. Je n’ai pas de circuit favori ou préféré. Je m’adapte.

En début de saison, les Coupes du Monde et les «Europe» étaient vraiment mes premiers objectifs. Disputer un championnat avec le maillot tricolore est une grande fierté. Comme beaucoup de coureurs, je vais à Lorsch pour gagner. Je donnerai le meilleur de moi-même… On verra si ça passe.»

Alexis Bourmaud (EDF)Alexis Bourmaud :
«Tout faire pour qu’un français monte sur le podium» 

À Besançon, Alexis Bourmaud fût surprenant. Troisième de cette épreuve de Coupe de France, le Vendéen a ensuite confirmé à Valkenburg (10e). Pour son premier championnat d’Europe, Alexis Bourmaud pense collectif avant tout.

«Sur ce que j’ai pu faire ces derniers temps, je suis assez confiant. La forme devrait être là. On verra le Jour-J. Ma préparation s’est bien déroulée. Je n’ai pas eu de pépins. Logiquement, tout le travail accumulé devrait m’être bénéfique ce week-end.

J’ai pu analyser le circuit grâce à certaines vidéos. Il m’a l’air assez roulant mais il ne faut pas se fier qu’à ça. Les conditions météorologiques joueront beaucoup. Si c’est gras, le circuit sera beaucoup plus difficile. C’est souvent le genre de circuit qui me convient. 

Forcément, j’avais en tête d’intégrer l’équipe de France. Mais je n’étais pas certain de pouvoir en faire partie. J’étais un peu surpris d’y arriver dès le début de saison. C’est que du bonheur. Je suis fier de porter ces couleurs. Représenter mon pays sur des épreuves internationales. Surtout que l’ambiance en équipe de France est géniale. On s’entend tous très bien.

À Lorsch, j’y vais pour rentrer dans le Top10. Après ce que j’ai fait à Valkenburg, je pense pouvoir le faire. Mais l’essentiel sera de tout faire pour qu’un français, n’importe lequel, monte sur le podium !»

Mehdy Henriet (EDF)Mehdy Henriet :
«Je voulais monter crescendo»

Le Normand impressionne. Sur la scène régionale puis nationale (2e à Besançon) et même internationale. En témoigne sa récente 2e place sur le Koppenberg Cross. 17e à Valkenburg, Mehdy Henriet espère faire mieux sur ce championnat d’Europe.

«Nous sommes dans la dernière ligne droite avant les championnats d’Europe. Je commence à vraiment me concentrer sur la course. Je ne laisse rien au hasard. Je sens que la forme est bonne en ce moment. J’ai réalisé une bonne préparation suite au stage avec l’équipe de France. Je voulais monter crescendo jusqu’au Jour-J.

Lors du stage France, on nous a montré des vidéos du circuit de Lorsch. S’il pleut, je pense que ce sera un véritable chantier. Alors que s’il n’y a pas de boue, ça sera davantage une course tactique. Où le placement sera primordial. 

Participer aux «Europe», c’était vraiment un objectif. J’y pensais mais il me fallait faire mes preuves. Décrocher ma sélection. Maintenant que j’ai montré ce que je valais, j’espère faire mieux que lors de la première manche de la Coupe du Monde, à Valkenburg.»

Tanguy Turgis (EDF)Tanguy Turgis :
«J’ai bien fait de mettre la barre haut»

Le cadet de la fratrie Turgis n’a pas participé à la coupe du Monde de Valkenburg. Mais le petit frère de Jimmy et Anthony n’a pas eu de mal à s’intégrer au collectif France. Aujourd’hui, le Francilien se prépare pour le premier grand rendez-vous international de sa carrière.

«Je ne me sens pas trop mal en ce moment. J’ai profité des vacances scolaires pour intensifier mon entrainement avant de retourner au CREPS, où je suis actuellement. 

Je pars un peu de l’inconnu pour ce championnat car je ne connais pas le niveau de mes adversaires. Je ne sais pas où me situer à ce niveau. Pourquoi ne pas viser un Top 10 ou 12 ? Quand j’analyse les classements des autres français à Valkenburg je me dis que c’est jouable. En fonction de la physionomie de la course, peut-être que je pourrais aider les copains à rapporter une médaille. 

Je ne connais pas bien le circuit de Lorsch. J’en ai vu quelques vidéos où l’on se rend compte qu’il y a pas mal de relances. Ça peut rendre la course difficile. Moi j’aime la boue ! Plus il y en a, plus il y a des écarts. Je préfère la boue glissante et collante qui oblige à chercher sa trajectoire. Comme à Nommay, en 2013. Mais après, j’aime un peu tous les circuits. J’aime le cyclo-cross en général. Mais je suis meilleur sur des parcours techniques.

Courir en équipe de France, c’est incroyable. Ça représente beaucoup pour moi. Je ne saurai même pas vraiment l’expliquer. On ne peut pas faire mieux qu’être sélectionné par son pays. J’ai réussi à défendre les couleurs de la France comme ont pu le faire mes deux grands frères avant moi ! 

Dans mes rêves les plus fous j’espérais cette sélection. À Besançon, je visais un Top 5 pour décrocher cette fameuse place en équipe de France. Mais c’était vraiment dans le meilleur des cas. D’ailleurs mon père m’a immédiatement dit que j’avais placé la barre trop haut. Personnellement, je pense qu’il était nécessaire de me fixer cet objectif. Je n’aurais pas fait cinquième à Besançon sans ça. Et je n’aurais jamais été sélectionné. J’ai bien fait de mettre la barre haut. Maintenant, on verra ce que ça donne.»

La suite, demain, vendredi 7 novembre ! 
N’hésitez pas à partager sur Facebook et Twitter.

Par Josselin Riou
@Josselin_Riou

3 réflexions sur “Cyclo-Cross : Objectif Europe !

  1. C’est pas que j’ai envie de vous contredire, mais LA française en forme de ce début de saison c’est Caroline Mani. 😉

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