Emile Canal, vice-champion de France Junior à Pontchateau, 7e de la finale de la Coupe du Monde à Hoogerheide, la semaine dernière, pouvait prétendre à une place dans le Top10 pour son premier Mondial. Mais deux chutes, dans le dernier tour, le condamnent à une amère 12e place.
«Je n’étais plus dedans»
Parti loin sur la grille de départ, le Franc-Comtois ne perd pas de temps pour remonter. Il intègre rapidement le Top10. Le coureur de l’EC Baume Les Dames est même 5e lorsqu’il glisse dans un virage glacé. Accroché à son Top10, le dernier demi-tour lui sera fatal.
«J’ai chuté juste avant le poste de dépannage, dans un virage en descente. Je suis passé par dessus le vélo, et me suis fait mal au mollet, raconte l’intéressé à La Gazette des Sports, après la ligne. Je suis remonté, mais je n’étais plus dedans.» Encore 11e à ce moment là, le Français va sauter les planches, comme il a l’habitude de le faire. Mais quand ça veut pas, ça veut pas. Émile Canal passe par dessus le vélo.
Emile Canal sur la route ?
«À partir de ce moment là, je n’ai plus pris de risques. J’ai fini comme j’ai pu. En plus, je pensais qu’il restait un tour ! Je n’ai pas entendu la cloche. Alors je ne voulais pas me mettre minable s’il restait un tour.» Détaille le jeune frère de Fabien avant de poursuivre. «Je n’ai pas à être déçu de ma course. Je préfère être ici, à Tabor, et faire 12e, plutôt qu’être sur mon canapé, à regarder les gars courir.»
Émile Canal termine ainsi sa saison sur une 12e place internationale. Pas à la hauteur de ses espérances, mais satisfaisante avant de couper «un bon mois !» et de reprendre les courses… sur route. Car le Franc-Comtois, ancien champion de France Cadet de VTT, va se spécialiser sur la route.
«Je ne veux pas faire les mêmes erreurs que mon frère»
À seulement 17 ans, Emile Canal croit en lui. «Cette année, je vais me diriger vers la route. Je ferai toujours du VTT, mais uniquement au niveau national. Les Coupes de France et le Championnat de France. J’ai déjà quelques courses par étapes sur routes de prévues.» détaille le franc-comtois. Alors que son frère fait les beaux jours de l’Armée de Terre dans les sous-bois, et vient de décrocher son premier contrat professionnel, Emile, ne veut pas suivre l’exemple de son frère. «Fabien (son frère), s’il avait fait de la route dès les Juniors, il serait pro depuis longtemps ! Et dans une bonne équipe je pense. J’apprends de ses erreurs.» Vous n’avez pas encore fini d’entendre parler de Canal.
Par Josselin Riou
@Josselin_Riou
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