Nicolas Geay, l’équipier de luxe de France TV

 

Samedi à Utrecht, il prendra le départ de son dixième Tour de France. Son numéro de dossard ? L’UCI ne lui a pas encore donné… Fidèle équipier de Thierry Adam et Laurent Jalabert, il est aussi bon au sprint qu’en montagne. Toujours à l’avant, jamais vainqueur. Lui l’équipier de luxe de l’équipe France Télévisions. Nicolas Geay, un passionné, vit et transmet sa passion du cyclisme à travers son métier.

Nicolas_Geay_Cyclisme_Journalisme_FranceTVCompiégnois d’origine, Nicolas Geay, 39 ans, vit de sa passion : le sport. Comme beaucoup de môme, affalé sur son canapé, devant la télévision, il zappe entre foot, tennis, cyclisme et regarde déjà Stade 2. «Dès le plus jeune âge, j’étais passionné par le sport. C’était le tout début de Canal + (NDLR ; 1984). C’est là que je me suis dit que j’aimerai faire ce métier.»

Entre temps, il étudie. «Sciences Po» à Grenoble puis le CUEJ de Strasbourg dont il sort diplômé en 2001. Après des expériences à L’Equipe TV, au Courrier Picard et à Eurosport, c’est sur France Télévisions que Nicolas Geay s’installe. En 2006, l’année de Landis, il débarque sur le Tour de France. «Je couvrais la Grande Boucle pour Stade 2. Ca me permettait de préparer le triathlon d’Embrun à côté.» témoigne ce triathlète confirmé.

Une quinzaine de half-ironman au compteur. Celui d’Embrun donc, mais aussi de Nice. «Je regrette de ne pas avoir fait de vélo plus tôt. C’est l’année du bac que je m’y suis mis. Si je roulais à 30 km/h de moyenne, j’avais 20/20 ! Depuis, je n’ai plus lâché le vélo.» Une pratique assidue du cyclisme qui lui permet de tenir la conversation avec les coureurs. «Pour être journaliste sportif, tu n’es pas obligé de pratiquer le sport en question, mais quand tu connais ton sujet, tu es crédible. C’est un plaisir de parler matériel ou entrainement avec les pros.»

Amoureux de la petite reine, Nicolas Geay s'est livré au jeu des casquetteurs face à Vincent Renault, son acolyte chez Eurosport International
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Alors que le Tour de France s’apprête à partir, Nicolas Geay livre sa vision de l’édition 2015, 102e du nom. «Quand je vois le parcours, j’imagine bien un favori passer par la fenêtre dès la première semaine. Chutes, bordures, vent… Pour avoir encore ses chances, il ne faudra pas perdre trop de temps ici.» martèle celui qui attaque son 10e Tour de France. Et son favori ?

«Quintana ! Pour moi, c’est le meilleur grimpeur du monde. Cette année, sa saison est axée sur le Tour de France. C’est son rendez-vous. Son destin. Il va arriver plus frais que les autres. Je peux me planter, mais je le vois gagner devant Thibaut Pinot et Chris Froome !» Et Alberto Contador dans tout ça ? L’Ibère tente un doublé Giro – Tour  jamais réalisé depuis 1998 et Marco Pantani.

«Gagner le Tour d’Italie et le Tour de France, c’est quasiment impossible. Physiquement, déjà, c’est très dur mais mentalement, ce sera une épreuve. En troisième semaine, il risque de baisser pavillon surtout avec la concurrence présente cette année. Ça reste Contador. S’il le fait ? Ce serait énorme !» conclut le journaliste de France TV.

geay - chavaAvant de partir à Utrecht, Nicolas Geay se souvient des bons moments qu’il a passé sur les chaudes routes de la Grande Boucle. «En 2011, lorsque je suis Cadel Evans sur le contre-la-montre de Grenoble. Des trajectoires parfaites. C’était beau ! Je le voyais gagner. Pour son parcours, ses valeurs. Un superbe moment ! » Et l’été dernier, à Périgueux. Jean-Christophe Péraud vient de boucler un harassant contre-la-montre parti de Bergerac. «C’est moi qui lui annonce qu’il termine 2e du Tour de France. Il fond en larmes devant moi. Partager un tel moment de bonheur avec lui, ça restera un grand moment.» Cette année, au sommet de l’Alpe d’Huez, à la veille de l’arrivée, peut-être annoncera-t-il à un Français qu’il monte sur le podium de la plus grande course cycliste du monde. Peut-être…

 

Par Josselin Riou
@Josselin_Riou

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